Forage pour l'eau et demi cluse
de Saint Vincent la commanderie + tertiaire de la Baume
Cornillane
Par une
journée
très chaude, cette sortie a rassemblé 12
personnes,
guidées par Luc Vincent le matin, près de Saint
Vincent la commanderie,
et par Bernard de Brion l'après midi, près
de la Baume Cornillane.
Cette région dromoisse de la bordure W du Vercors, appelée les "monts du matin a fait l'objet d'un article SGA en 1993
(bull. SGA n° 187 "les monts du matin" par Yvonne Thomas )
Cette région dromoisse de la bordure W du Vercors, appelée les "monts du matin a fait l'objet d'un article SGA en 1993
(bull. SGA n° 187 "les monts du matin" par Yvonne Thomas )
Voici les arrèts vus en 2020 positionnés sur fond de carte géologique. 3 zones structurales se distinguent nettement dans ce secteur: - à l'est le rebord Urgonien du plateau du Vercors - au centre, une série d'anticlinaux à coeur érodé correspondant aux "monts du matin". (cf doc ci dessous Dasarathi ) - à l'ouest, le bassin de Valence est bordé au sud par des couches d'age tertiaire redressées à la verticale.  |
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1er arrèt: forage pour l'eau demandé par la ville de Valence
Positionné en coeur d'anticlinal et visant une zone faillée à 600m de profondeur, les travaux ont été arrètés après 500m par crainte de blocage de l'outil de forage suite à des venues d'eau empèchant la remontée des matériaux. Il reste la tète de puits au milieu d'un champ cultivé.
Ce forage a été fait en coeur du pli en genou de Saint Vincentl; il a été arrèté à 500m dans le Berriasien faillé.
Le débit obtenu semble insuffisant , au vu surtout de la capacité de réalimentation de ce réservoir profond (et il aurait de toute façon nécessité de longs conduits pour alimenter Valence.)
Mais les auteurs ont proposé un second forage pour atteindre les calcaires du jurassique supérieur visés pour résoudre le problème de l'alimentation de Valence dont les nappes proches peu profondes subissent des pollutions aux nitrates. ..
2e arrèt: petite faille
Arrèt très bref sans discussion. pas de rejet important
3e arrèt: la demi cluse à l'est de Saint Vincent la commanderie
Luc Vincent montre certains changements d'orientation des bancs et de petites failles/diaclases ou joint de stratification avec glissement avec une orientation de quelques degrés nord.
A l'échelle de l'ensemble de la cluse, l'interprètation de la carte géologique avec le flanc ouest d'un anticlinal en genou tient et ne nécessite pas de rectificatif.
L'examen
stéréoscopique de clichés aériens de 1996
de l'IGN (site "remonter le temps") permet de vérifier le bon
alignement des strates verticales. Elles ont été
entaillées par la rivière sans que cela corresponde
à une faiblesse structurale apparente. Tout au plus faut il
noter que la falaise urgonienne a mieux résisté à
l'érosion au nord de la cluse (droite des clichés du fait
de l'orientation de la trajectoire de l'avion du sud au nord). Cela
correspond peut être à la protection par des dépots
éocènes, mieux représentés au nord de la
cluse et ou les trous des carrières d'exploitation (sables, kaolin) apparaissent bien sur ces clichés de 1996.
4e arrèt: Chateaudouble
| le portail du chateau
est fait d'un tuf (au sens de travertin, calcaire concrètionné au niveau de sources sous l'action de mousses spécialisées de cet habitat. Dans ma région, le Jura, les tuffières sont nombreuses et , on extrait les tufs des tuffières. Le sens de tuf est différent en région volcanique... ) La carrière de celui ci serait située à Peyrus et aurait été visitée par la SGA à voir ... Des images de ce site sont visibles sur le web à cette page de blog malheureusement d'affichage anarchique. Les affleurements sont importants car ils ont été cartés et la notice de la carte géologique de Charpey mentionne en effet sous le symbole U à 1km du chateau: "tufs calcaires assez importants à Peyrus ou ils reposent sur les cailloutis d'un cone de déjection ancien , au fond du cirque de Peyrus ou ils ont été jadis exploités" |
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5e arrèt brèche oligoccène au NE du Pas du pont
Le résumé de la thèse de N. Dasarathi datant de 1966 l'explique bien:" Les brèches de base contiennent surtout des blocs urgoniens, de taille différente, avec une diminution de leur épaisseur vers le Sud. Une stratification, très grossière, apparaît dans cette brèche entre les assises à gros éléments et celles à plus fin matériel, avec des intercalations d'une argile rougeâtre qui correspond à un arrêt périodique de la sédimentation. Ces brèches sont évidemment dues à l'écroulement d'une falaise toute voisine. Au Sud, l'hétérogénéité des différents blocs est moins marquée, avec une augmentation de la pro-portion de galets roulés. "
Cette Brèche constitue la base de la série tertiaire redressée verticalement que nous avons traversée à l'arrèt suivant, à l'est de la Beaume Cornillane
6e arrèt : vers le chateau de la Beaume Cornillane,
a) cadre
b) panneau "centre de la pangée"
A moins que ce ne soit un simple canular pour permettre aux patissiers locaux de vendre un gateau nommé "Pangée" et pour donner un nom à un restaurant de la Baume-Cornillane, il semble s'agir de vulgarisation "à grand spectacle". Il y a un style que je qualifierais de géopoèsie, mais malheureusement, les idées ne sonnent pas bien derrière les images populaires. Il est difficile de voir un sens exact derrière les généralités énoncées. Certaines imprécisions ou inexactitudes nous apparaissent mème. Il y a au moins un anachronisme à parler de Pangée à propos de roches d d'age oligocène avec une paléogéographie différente...
c) Panorama et pierres de contruction de la tour
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2 photos de la Tour
Nicolas Gignoux
Nous avons retrouvé dans les murs de la tour en ruine des
pierres du calcaire lacustre oligocène et des molasses
miocènes en plus de l'urgonien.Un conduit d'évacuation d'eau en maçonnerie nous a étonné.
