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Cette sortie a été guidée par Georges
Naud sur demande de l'association de sauvegarde du patrimoine de Grospierre Elle a débuté par une présentation de la géologie de la commune, autour de la carte géologique 1/50 000e et d'une coupe schématique. Les terrains qui affleurent sur le territoire communal commencent avec l'étage Berriasien qui est à la base du crétacé (-145millions d'années) , se poursuivent avec des marnes du Valanginien, puis des calcaires d'age Hauterivien. Un accidant tectonique sépare ces derniers des calcaires Urgoniens plus récents (jusqu'à -113 millions d'années) qui font les reliefs à l'est de la commune. |
Le président de l'association hote, Lionel Coste, nous a ensuite présenté quelques fossiles récolté sur les sites que nous allions visiter. | ![]() |
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Nous avons d'abord parcouru à l'est de Grospierre un secteur de
calcaires de l'hauterivien avec des fossiles assez facilement
identifiables: oursins du sous genre Toxaster (cf amplus d'après le guide de Fischer ) et grosses "huitres" du genre Exogyra (sg Aetostreon ) couloni = Aetostreon latissimum dont la coquille est signalée comme pouvant être silicifiée. C'est le cas aussi des tests des oursins photographiés qui sont dégagés par l'altération des calcaires. |
Puis après un déplacement vers le SW en direction de Beaulieu, nous avons recherché des fossiles dans
les marnes du Valanginien. La photo montre les principales récoltes de l'ensemble du groupe. Les petites ammonites pyritisées sont les plus abondantes. Ce sont uniquement les parties centrales des individus qui ont été conservées dans le processus de fossilisation par précipitation de sulfures autour de la matière organique. La pyrite a fossilisé aussi des terriers dans les fonds vaseux. Il y a également des fossiles dérivant directement des pièces indurées des animaux: les plus abondants sont des rostres et phragmocones de bélemnites. Quelques coquilles de brachiopodes sont représentées par des exemplaires très aplatis. Le plus intéressant est la présence de dents de requins et de 2 types de fossiles partiels moins connus: des becs masticateurs de céphalopodes, belemnites ou ammonites..., appelés rhyncholites dans la littérature, et des morceau des opercules des ammonites appelés aptychus. |
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Les animaux à l'origine de ces fossiles
vivaient dans une mer dont cette reconstitution donne une
idée. C'est un paléo-environnement simillaire
de la mème époque, mais plus au centre de l'Europe. Elle est tirée d'un article accessible en PDF sur internet, dont l'adresse est ici en lien. |