Test de condenseurs (suite): la lumière oblique



Après la recherche de nouveaux  modèles de condenseurs dans les gammes Olympus UIS2, la discussion s'est orientée vers la lumière oblique.
Ce principe d'éclairage est très ancien comme en témoigne ce dispositif du début du XXe siècle qui comprend des disques obturateurs pour fond noir et des coins pour éclairage oblique.
Mais il est aussi encore vendu sous forme très proche de disques 32mm en  plastique en 2017:
obturateurspatch stop 2017

Il y a d'excellentes photographies présentées sur le forum "le naturaliste" avec cette technique très simple à mettre en oeuvre et peu couteuse. J'ai donc voulu faire un test de cette technique avec mon matériel.

J'ai utilisé une lame test de Pleurosigma angulatum réalisée par K.Kemp.,

mon microscope Olympus AH2 ,
un objectif Olympus Dplapo 60x O.N. 0,9 ,
et un projectif NFK 2,5x

Le photoscope est un Sony nex7.
Le condenseur intégré pour objectifs 100-40x est utilisé à sec à pleine ouverture, puis en éclairage oblique.

Avec une glissière bricolée en bois sur le modèle de la tirette pour filtre polarisant qui se place sous la lentille supérieure du condenseur, j'ai positionné un disque obturateur de fond noir sur le coté du champ illuminé pour obtenir l'éclairage oblique.
dispositif

Voici un extrait à l'échelle 1 de la mème région des 2 clichés.

ori
L'effet de l'éclairage oblique est très sensible. L'ouverture est diaphragmée. Il y a plus de contraste.
Mais l'image en fond clair n'est pas dépourvue de détails. Ils peuvent être révélés par un traitement informatique.
Par exemple voici le résultat du traitement automatique du logiciel Irfanview "Ajustement couleurs automatique"
irfanview culeurs auto
Les mèmes ponctuations sont visibles en fond clair. Mais il faut avouer que l'éclairage oblique donne une lecture bien plus aisée.

Qu'en est il si on regarde l'ensemble de l'image basculée en noir et blanc, travaillée sous Gimp (histogramme compressé) et ramenée à un usage écran habituel  (largeur recadrée sur les cotés du frustule et ramenée à 400 pour permettre la comparaison)
images complète NB
Le traitement d'augmentation du contraste a fait apparaitre plus les poussières du capteur en fond clair.
Le rendu de l'image en éclairage oblique est incontestablement plus agréable.

Mème si le contraste interférentiel donne des résultats encore plus détaillés, il ne faut pas négliger l'éclairage oblique qui,
pour un cout négligeable, permet de fortes améliorations des images.

Remarque: à utiliser aussi pour mettre en valeur certains sujets, le fond noir


Daniel NARDIN
24 aout 2017