Photos 3D proxi avec  objectif Panasonic Lumix 12,5mm f:12 modifié


Je possède depuis quelques temps un bi objectif Panasonic Lumix fix focus 12,5mm prévu pour la 3D avec les appareils micro 4/3
C'est une solution simple pour de la 3D instantanée, calculée et montée par le programme interne de l'appareil.
Mais je l'utilise peu car le programme associé sur mon appareil µ4/3 olympus EM5-mkII produit des images fortement recadrées et donc avec une forte perte de définition lors du travail en 3D et avec une focale équivalente très longue, comme un petit télé (de l'ordre de 75mm avec le capteur µ4/3 de mon Olympus).
Les Fuji W1 et W3 sont plus pratiques avec leurs zooms descendant vers le grand angle.

J'ai acheté néanmoins en avril 2021 pour la tester une version modifiée de cet objectif pour la 3D à courte distance, en proxi.
Le principe et le résultat de ce bricolage sont bien décrits sur cette page d'un stéréoscopiste australien.
La modification principale consiste en l'ajout de cales sur les 3 vis de fixation entre les lentilles et la baionette pour augmenter le tirage et avoir une distance de mise au point plus courte.
La zone de netteté  estimée se situe entre 15 et 30cm.  On ne pourrait guère aller au dela car, la base n'étant pas modifiée,  la zone de superposition des champs commence à se réduire.
L'autre modification est  l'interposition d'une feuille de papier sur les contacts de l'objectif pour empècher sa reconnaissance comme objectif 3D et rester en mode standard. 
Le capteur enregistre  donc  les 2 demi images  brutes complètes. Elles sont en format vertical  vignetté cote à cote  sur le capteur et sur l'écran de visée, ce qui rend la composition un peu difficile!

 Voici le cadre brut, juste aligné par SPM (rogné latéralement), sur une photo d'iris des garrigues (Iris chamaeiris) dans la plaine des Maures en avril 2021.

test lumix proxi
Pour un usage sur papier, on peut faire des couples stéréo recadrés verticalement lors du montage par le logiciel Stereo Photo Maker.
Ceux-ci pourront être placées par 2 dans un cadre 16/9 (solution retenue aussi pour les anciens adaptateur biobjectifs)
En effet, pour la projection, ces images doivent être alignées 3D et recadrées en format horizontal pour pouvoir être affichées sur les écrans actuels qui sont encore en 4/3, mais plus souvent maintenant en 16/9.
Les 16 Mpx du capteur de l'appareil une fois recadrés, ne permettent pas d'obtenir des images HD recadrées 1920x1080.test recV
 Les écrans actuels sont encore en 4/3, mais plus souvent maintenant en 16/9 en 1920x1080 pixels.
Les 16 Mpx du capteur de l'appareil une fois recadrés, ne permettent pas d'obtenir des images hd recadrées 1920x1080.

Par contre, le mode haute définition de l'appareil produit par un décalage des photosites lors de la prise de vue (pixel shifting ) des fichiers de 40Mpx qui sont suffisants pour cet usage.
Voici, du mème lieu, plaine des Maures,  une image de l'orchidée  Serapias neglecta recadrée 16/9 obtenue en double 1920x1080 (réduite):
test lumix 3D recadré
par apport au fichier brut réduit
test lumix 3D proxi
Avec cette adaptation, ce système permet donc des proxi rapides utilisable sur nos écrans en 16/9, mais a l'inconvénient d'un cadrage à un rapport de reproduction quasi fixe.
De plus, la nécessité de passer en mode haute définition par pixel shifting contraint à se limiter à des sujets immobiles pendant une dizaine de secondes ( éviter le vent pour les plantes...)

J'ai comparé le champ couvert par ce système  lumix  modifié  avec celui de l'objectif Samsung 3D 45mm (qui est de 17cm sans bonnette, de 8cm avec une bonette 4T nikon et de 5 cm avec 2 bonettes 4T); à 15 cm de distance, le champ est de l'ordre de 9cm, donc comparable à celui avec une seule bonette.
Par contre, ce système à base de Lumix 12,5mm permet plus de profondeur de champ car l'ouverture de base de cet objectif 12,5mm Lumix est de f:12

En conclusion, ce système élargit ma panoplie d'outils pour la photo stéréo rapprochée, autour d'un champ de 9x6cm, donc à un rapport de reproduction équivalent 24x36 de 1/3, avec plus de profondeur de champ que l'objectif 45mm Samsung avec une bonette qui reste  plus pratique pour un usage courant, malgré le handicap de sa plus grande ouverture de l'ordre de f:6.
Daniel NARDIN