Je me suis laissé tenter par cet appareil proposé en
occasion à moitié prix du neuf car j’étais curieux de ses possibilités
subaquatiques
(et il complètait le J1 déja possèdé dans la gamme des "hybrides à petit capteur Nikon one).
Ce sera certainement un appareil utile pour les photos par petit fond comme dans les lagons explorés avec masque et tuba. La visée pourra alors se faire à travers le masque sur l’écran arrière. (Malheureusement, les voyages à la Réunion ne sont plus d’actualité pour moi.)
Longtemps l’appareil est resté sans essai autre que celui dans une baignoire, plutôt comme test d’étanchéité ! Un essai à l'occasion d'une baignade dans l'Ardèche s'est révèlé impossible du fait de la turbidité des eaux dans ce secteur.
A la mi juillet, la rencontre d’une station d’utriculaires dans un étang creusé dans les argilites du trias cévenol m’a permis de faire enfin quelques images justifiant vraiment de ce boitier.
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Une première image de surface aurait pu être réalisée avec un réflex. Mais le nikon AW1 a l’avantage de ne pas risquer de noyade ! J'opèrais en effet depuis la rive en tenant l'appareil à bout de bras. |
J’ai ensuite immergé à moitié l’appareil pour des essais mi air mi eau. Il est difficile de bien positionner la surface de l'eau à la moitié de l'objectif. Il faut aussi je pense bien orienter l'inclinaison de la prise de vue. Autre difficulté, la partie subaquatique est bien plus sombre que l'aérienne. |
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Je me suis rendu compte dès les premiers essais de la difficulté de visée à travers la surface sur l’écran arrière. La meilleure solution serait l’usage d’un écran externe relié par fil (ou par wifi dans les limites de la qualité de la liaison) au dessus de la surface.
En l’état, il ne reste que la prise de vue au jugé en multipliant les essais. Mais il survient alors un autre problème qui est la difficulté de faire accrocher en macro l’autofocus sur le sujet . Faudrait il revenir à la méthode ancienne du réglage manuel avec usage d’un mètre gradué ?
Pour mes usages aussi, la distance minimale de mise au point est faible. Il me faudrait recycler une bonnette de Nikonos pour m’approcher un peu des sujets.
En revenant à une image mi air mi eau, un autre problème est
apparu : les gouttes d’eau restant sur l’objectif. Néanmoins cette dernière image de la série est la plus proche de ce que je souhaiterais réaliser. |
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En résumé, l’appareil fonctionne sous l’eau et délivre des
images satisfaisantes. Il fera certainement l’affaire pour des images souvenir
en piscine ou en lagon.
Pour des images naturalistes en étang, le bilan est
plus nuancé. Il me faudra revenir sur le site avec mon D200 en caisson ikelite
pour faire mieux en qualité sur ces utriculaires.
(Il n'y a pas encore de reflex digital subaquatique. Et on peut se
demander s'il y en aura un jour, vu le relatif échec commercial
du nikonos RS de l'époque argentique dont je me suis
laissé dire qu'il n'existait que grace à une commande de
l'armée japonaise à Nikon.)
Mais ce petit Nikon AW1, disponible dans le sac nature permet de faire
des images documentaires relativement
facilement au passage en randonnée, en milieu humide et
mème sous l'eau à une certaine distance s'il n'y a pas de
particules en suspension
Il a un autre avantage: il est bien plus
discret qu’un gros reflex en caisson lors de baignades
près d’un plan d’eau fréquenté !
Daniel NARDIN 20 juillet 2015