La photographie à profondeur de
champ étendue
(focus stacking des anglophones)
est une
technique
qui consiste à faire
assembler par un logiciel adapté les parties nettes d'une
série de prises de vues étagées selon
un axe pour obtenir une image composite dont la profondeur de
champ est sensiblement plus importante que ce que permet une prise de
vue unitaire ou dont la définition
est supérieure à celle d'une prise de vue
unitaire à petite ouverture. Différents termes
français ont été proposés
sur le forum "le naturaliste"pour
remplacer cette longue expression, dont celui de zedification en
particulier. Christian Aubert propose héliconisation en
référence à un logiciel
utilisé. Le
photographe Philippe Martin a de son coté
forgé le néologisme d'"hyperfocus" pour son livre paru en 2011. Cette technique s'est développée à partir des années 1990 avec l'imagerie numérique si on ne tient pas compte des précurseurs comme M.Locquin avec ses "photosynthèses" ( manuel de microscopie de 1978) ou J.Delly avec des collages de parties de tirages (livre photomacrography chez Kodak vers 1970) ou encore des techniques de "balayage" en argentique, utilisées par exemple par le système Dynaphot, ou par Sébastien Woehl. D'après un historique de Rik Littlefield , les premières publications universitaires concernant des images numériques zedifiées remontent aux années 1980 (ex: Adelson&Al. 1984) et les premiers logiciels commerciaux aux années 1990. Pour ma part, c'est une communication de H.G.Adelmann aux 7e journées de microscopie de Hagen en novembre 1998 qui me l'a fait découvrir en microscopie (déja avec un moteur pas à pas commandé en visual basic); mais l'idée de passer de la microscopie à la forte macro était déja présente! (article dans Wissenschaftliche Mitteilungen XI,5 pages 149-156, octobre 1997: "Eine Schrittmotor-Steuerung...für 3D-Rekonstruktionen") Toutefois, il y avait un obstacle car les logiciels nécessaires étaient soit d'usage complexe pour scientifiques comme ImageJ ou soit des compléments couteux à photoshop. La sortie de logiciels grand public dans les années 2000 (combineZ sous windows dès 2002, HeliconFocus en 2004 également, puis Zerene stacker en 2009 pour les appareils Mac intosh en plus) a permis le développement de la zedification parmi les photographes naturalistes amateurs ou professionnels dont plusieurs montrent des images d'insectes ou de plantes irréalisables auparavant (Linden Gledhill, John Hallmen, Nikola Rhamé, Nicolas Reussens, Gilles San Martin, Javier Torrent et Javier Replinger, Frédéric Labaune...). Ceci au travers d'échanges, en particulier sur le forum photomacrography.net ou sur des groupes flickr comme "extreme macro gear" ou "focus stacks" . autres groupes pour images : "DOF-stacking" ou encore "insects-field-stacks" ou "insects-studio-stacks". Les photographes intéressés ont d'abord du assembler des bancs macro permettant des déplacements fins entre chaque image de la pile. Des platines de microscopie ont été utilisées, avec des boutons à tourner plusieurs dizaines de fois d'un petit angle... Dans ce contexte, il était normal d'imaginer des systèmes de robots automatisant la réalisation de dizaines d'images étagées. La firme Cognysis a mis en vente (en début 2010 ) un appareil permettant cette automatisation: le stackshot
En décembre 2012, le canadien Rylee Isitt a donné sur le forum photomacrography le lien pour la page de son site ou il décrit un système à base d'Arduino. Auparavant, l'idée de réaliser un système similaire a germé sur le forum: "le naturaliste" courant 2011. Des échanges ont permis de définir des besoins et le matériel nécessaire déja autour d'une carte Arduino. Christian Aubert avait déja en 2007 réalisé un robot sur base picbasic dédié à un travail simillaire sur statif de microscope Il a dirigé le travail et a créé et réalisé à la fois un prototype et la programmation correspondante. Il a mème conçu une carte fille pour Arduino pour les montages définitifs soignés. Frédéric Labaune a proposé le nom de Stepduino pour le système (car basé sur un moteur pas à pas stepping motor). Plusieurs membres se sont lancés dans la réalisation de leur prototype ainsi que de leur système basé sur leur propre matériel photographique et leur banc de mise au point.
Une prise permet de se connecter à des moteurs bipolaires 4 fils que je possèdais déja. J'ai prévu 4 systèmes d'avance plus ou moins importante pour différents situations photographiques avec des grandissements plus ou moins élevés et des pas plus ou moins fins:
J'ai vite
constaté qu'en
extérieur le problème de la stabilité
du sujet est
quasi insoluble en macro. Le sujet se déplace toujours
mème avec un vent insensible. Je pense peu sortir le
modèle Micro terrain. Il faut se limiter à des
images
proxi.
Daniel Nardin juillet 2012Le flash TTL sans fil fonctionne en extérieur, mais pour les boitiers qui en sont dépourvus, les cellules de synchro ne sont pas assez efficaces et il faut revenir à un cable de synchro (ou il faudrait tester un système radio). Ajout adresse projet Rylee Isitt décembre 2012 complément historique, juillet 2013 |