Suite aux
tests
de l'objectif Canon
MPE-65 face à d'autres optiques à 2x et
à 5x, j'ai pensé poursuivre pour faire le point
sur mon matériel photo macro et micro.
Cette fois ci à 10x, champ de 2,4mm de grand coté, je suis au niveau de la bascule possible entre l'emploi
des objectifs macro sur soufflet et des optiques de microscopes.
L'usage d'un statif de microscope avec une platine à mouvements
croisés commence à se justifier sérieusement.
Je vais donc tester les 9 configurations suivantes: d'abord encore une courte focale normale en inversé sur soufflet - Nikkor 24mm f:2,8 (AIs Nikon) comme témoin de ce qui peut être obtenu sans frais d'acquisition de matériel macro spécialisé. puis pour conserver un système utilisable sur le terrain avec un minimum de transport des échantillons, des optiques macro ou de microscope en filetage RMS montées sur soufflet Novoflex avec une tourelle. (cf en arrière plan photo à droite) - Luminar 25mm f:3,5 (Zeiss) - Minolta 25mm f:2,5 en monture RMS - Olympus 20mm f:3,5 en monture RMS - Nikon U10 (objectif de microscope polarisant à grande distance de travail) Ensuite une optique de microscope à l'infini, clone OPD de Mitutoyo 10x sur un téléobjectif 200mm Nikon comme lentille de tube (cf photo à droite) Puis le mème clone de Mitutoyo 10x, sur statif BHM pour le confort de la mise au point micromètrique, avec illuminateur Olympus pour la lentille de tube et avec le capteur au foyer de la lentille de tube puisque ces optiques modernes ne nécessitent pas de correction.. Puis avec le fonctionnement d'un microscope composé métallographique Olympus BHSM un objectif MSplan 5x associé à un projectif 1,67x (il n'y a pas de projectif olympus 2x). La distance de travail est plus faible, mais c'est mieux adapté au statif que le clone Mitutoyo) Enfin mon stéréomicroscope Nikon SMZU à 10x |
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Sur un
règlet, j'ai adapté les tirages pour cadrer
à chaque fois approximativement 2,4 mm sur le grand coté de l'image.
Le
sujet choisi est resté le mème détail
d'aile de papillon que j'ai
essayé de cadrer à peu près
à l'identique.
Les
écailles forment des détails très
fins à résoudre.
La prise de vue est sur pied, avec la
télécommande
infrarouge de l'appareil, en mode A, sensibilité
à 200iso.
Je me suis limite à la
pleine ouverture pour le maximum de détails.
J'ai utilisé un flash en mode manuel (avec une commande sans fil que j'inaugurais)
J'ai
fait plusieurs images en décalant
légèrement la
mise au point avec le charriot fixé sur le pied, parfois associé
à une petite platine de déplacements graduée en
1/100e de mm.
Voila le cadrage avec le clone de 10x Mitutoyo :
A cet agrandissement, la profondeur de champ devient très faible. Il faut combiner quelques images par zèdification pour agrandir la zone de netteté, ...
mais les brillances d'un éclairage dur sont mal supportées par les logiciels de zedification! J'ai choisi d'opèrer au flash mais avec un papier calque diffuseur.
.
A
ce grandissement, les rails de mise au point habituels avouent leurs
limites. Il est nécessaire d'ajouter une platine graduée au 1/100e de mm
pour être précis.
J'ai choisi néanmoins de rester en conditions simples. De toute façon le
rail novoflex sur statif utilisé avec les objectifs RMS ne permettait pas d'insèrer un
dispositif de règlage plus précis.
J'ai fait à nouveau des recadrages sur 2 écailles
caractéristiques
de 1600x1068 pixels sur les 6000x4000 du capteur. Ils sont
affichés
en 268x200, mais vous pouvez les voir complets en cliquant sur
chaque image.
Conclusions:.
Contrairement à mes craintes, le 24mm inversé n'est pas
enfoncé. Il montre une très faible profondeur de champ
(je l'ai laissé à sa pleine ouverture de f:2,8). Mais ses
images restent utilisables pour un faible budget.
Mais bien sur, un investissement dans une optique macro permet un progrès.
Pas
si important pour le 20mm Olympus... (que je vais garder surtout pour
ses petits accessoires d'éclairage: miroir semi transparent,
Lieberkuhn.)
Par contre, très justifié pour le 25mm Minolta, et encore plus pour le 25mm Zeiss Luminar.
Et également, les optiques de microscopes se démarquent
Enfin, il faut retenir
que toutes ces optiques sont satisfaisantes si on utilise l'ensemble du
capteur. Pour les départager, il faut faire des recadrages
très sévères, presque afficher les images à
100%, à l'échelle 1. Voici pour preuve que tous les
pixels fournis par les meilleurs objectifs sont utiles, le
recadrage
à l'échelle 1/2 du détail visé , avec le
clone de 10x Mitutoyo sur BHM avec la lentille de tube de
l'illuminateur Olympus.
Daniel
NARDIN
janvier 2014